Les frais de GAS volatiles et parfois extraordinairement élevés d’Ethereum ont été un sujet de conversation majeur. Les critiques citent souvent les frais du réseau comme un défaut fatal qui le rend inutilisable, ouvrant la porte à un « tueur ETH » pour le détrôner en tant que principale plateforme d'exécution de contrats intelligents. Au plus haut niveau, l’obligation de payer des frais élevés pour exécuter des transactions sape le pilier central de l’inclusivité de la blockchain.

Tous les utilisateurs n’ont pas la possibilité de payer des frais de transaction élevés. Mais Ethereum ne peut pas être radié en raison de son coût d’utilisation élevé. Pour comprendre cette perspective, il faut appréhender le mécanisme tarifaire du réseau et les innovations en cours de développement et de déploiement.

Le GAS est le carburant nécessaire à l’exécution des transactions sur le réseau Ethereum . Sur la blockchain Ethereum , le GAS fait référence au coût nécessaire pour réaliser une transaction. Différents types de transactions coûtent des quantités de GAS variables en fonction de leur complexité. Par exemple, un simple transfert d' ETH nécessite moins de GAS que le transfert de jetons ERC ou l'échange d'actifs sur un échange décentralisé natif d'ETH ( DEX ).

Chaque bloc du réseau a une limite supérieure sur la quantité de GAS qu'il peut accepter (une limite de GAS ) avant qu'il ne devienne invalide. La limite de GAS des blocs change avec le temps, en fonction d'un certain nombre de facteurs. Ainsi, à un moment donné, toutes les transactions n’aboutiront pas dans un bloc donné.

Étant donné que chaque action sur le réseau nécessite du GAS et qu'il existe une limite sur la quantité de GAS utilisée dans chaque bloc, les mineurs confirmant les transactions choisissent en premier ceux qui ont le GAS (récompense) le plus élevé. Le reste est poussé vers des blocs ultérieurs ou n'est T sélectionné du tout. Ainsi, le GAS agit comme une offre d'espace de bloc d'un utilisateur. Cette dynamique se traduit par des frais de réseau élevés lorsqu'un nombre croissant d'utilisateurs enchérissent sur un nombre limité d'espace par bloc.

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Dépenser 10 $, 50 $ ou 150 $ par transaction n’est pas idéal pour la plupart des utilisateurs de Crypto . Ethereum 2.0, une mise à niveau à l'échelle du réseau visant à rendre la blockchain plus évolutive, ne pourrait pas arriver assez tôt. Néanmoins, les frais élevés suggèrent aujourd’hui que les utilisateurs valorisent l’espace des blocs ETH à un prix très élevé. Les frais élevés sont peut-être temporaires, mais il est intéressant de se demander pourquoi les gens les tolèrent.

Les utilisateurs ETH peuvent accéder à Solana, BSC ou à toute autre plate-forme de contrats intelligents pour exécuter la même transaction pour quelques centimes par dollar. Mais la grande majorité ne le fait T parce qu’elle pense Ethereum est une meilleure plateforme et est prête à payer un supplément pour l’utiliser. C'est une indication positive que les frais ne sont T une faiblesse, comme beaucoup sont enclins à le penser. Cela indique plutôt la rigidité d’Ethereum qui manque aux autres « tueurs ETH ».

La principale raison pour laquelle Ethereum reste supérieur à ses homologues, et en vaut donc le coût, est qu’il est assez décentralisé. La décentralisation est essentielle pour la sécurité du réseau et pour empêcher qu'une chaîne ne soit détournée par ceux qui la valident. (La sécurité du réseau concerne la sécurité de la blockchain elle-même, par opposition à la sécurité des contrats intelligents de la chaîne. Un contrat sur n'importe quelle chaîne n'est aussi sécurisé que dans la mesure où un développeur le construit.)

Cela ne signifie T nécessairement que les autres chaînes sont moins décentralisées. Mais avec les chaînes alternatives, les validateurs ont une plus grande probabilité de travailler individuellement ou collectivement pour réorganiser les blocs, annuler les transactions et mener d'autres actions malveillantes. Une analyse comparative d’ Ethereum et de ses concurrents les plus proches montre qu’il s’agit de la blockchain de contrats intelligents la plus décentralisée du secteur.

Toute personne ayant la capacité de configurer un mineur peut valider les transactions Ethereum avec son modèle consensuel actuel de preuve de travail ( PoW ). Cette faible barrière à l’entrée profite à la décentralisation et, par conséquent, à la sécurité des réseaux. De plus, PoW nécessite une entrée informatique pour approuver les transactions, ce qui disloque le contrôle de l'approvisionnement du contrôle du réseau. Les validateurs ne peuvent tout simplement T acheter plus ETH pour obtenir un pouvoir démesuré sur le réseau. Au lieu de cela, ils doivent acheter une quantité de puissance de calcul supérieure à 50 % du total du réseau afin d’en prendre le relais. Le coût supplémentaire pour y parvenir est élevé et détruirait le réseau (et donc l’investissement réalisé pour acquérir la puissance de calcul), ce qui dissuaderait les validateurs des réseaux PoW de l’attaquer.

Une fois Ethereum est passé au consensus de preuve de participation (PoS), vous devrez acquérir 32 ETH pour valider le réseau. Cela équivaut à environ 84 400 dollars au prix actuel du marché et à environ 155 800 dollars au plus haut historique de l'ETH. L'exigence de capital pour valider les transactions une fois ETH 2.0 lancé semble intimidante, et elle pourrait réduire le nombre de validateurs sur le réseau, et donc la décentralisation d'Ethereum, mais sur une base relative, elle est faible. Glassnode indique qu'il existe environ 107 700 adresses avec 32 ETH, ce qui signifie qu'il y aura plus de 100 000 validateurs potentiels une fois la migration terminée. C’est positif dans une perspective de décentralisation souhaitable.

Les innovations dans et autour Ethereum ont été lancées, en partie à cause des coûts élevés de l’ETH. ETH 2.0, ou Serenity, est une mise à niveau du réseau axée sur l'évolutivité, la durabilité et l'efficacité. La pièce maîtresse de la mise à niveau repose sur une migration de son mécanisme de consensus PoW actuel vers PoS. Le PoS permettra à ETH 2.0 de réduire son impact environnemental et de mettre en œuvre des fonctionnalités d'évolutivité avec des compromis marginaux sur la sécurité du réseau.

Le partage ciblera des frais inférieurs et une meilleure évolutivité. Toutefois, si la demande continue d'augmenter, l'impact net sur les tarifs pourrait être marginal, voire négatif, dans certains cas, compte tenu du mécanisme de tarification du GAS du réseau. La division du réseau en 64 fragments lui permettra d'évoluer jusqu'à environ 100 000 transactions par seconde (TPS). Cela représenterait une augmentation substantielle par rapport à la capacité actuelle du réseau de 30 TPS. Cependant, le calendrier de déploiement de ces fonctionnalités est encore largement inconnu.

Le développement et l'adoption des couches 2 (L2) ont contribué à faire évoluer ETH à l'heure actuelle en réduisant les frais et en augmentant le débit transactionnel. Les transactions traitées sur L2 sont effectuées hors chaîne (et non sur la blockchain Ethereum ), ce qui les isole des pièges actuels liés à l'utilisation du réseau principal Ethereum (Ethereum couche 1).

Les applications de Finance décentralisée ( DeFi ) et les entreprises centralisées se sont tournées vers les L2 ; Uniswap a récemment lancé la version 3 de sa plate-forme sur Polygon, et CEX.IO a également été intégré à la solution de mise à l'échelle de couche 2. Bien qu'il soit en phase de développement, le montant de la valeur verrouillée ( TVL ) sur Ethereum L2 a éclipsé 5,5 milliards de dollars (~ 1,7 million ETH répartis dans l'écosystème).

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Les frais de GAS volatils et souvent coûteux d’Ethereum peuvent parfois rendre le réseau difficile à utiliser. Cependant, l'utilisation soutenue du réseau dans un contexte de frais élevés, juxtaposée à la montée en puissance de la couche 2 et d'autres développements ETH , fait ressortir un message clair. Les frais ETH élevés prouvent en fait que les utilisateurs considèrent le réseau comme supérieur et, en tant que tel, les coûts sont abordés de plusieurs manières. Les améliorations de la portée et de la convivialité de l'écosystème se poursuivront à mesure que les flux de capitaux se maintiendront et que davantage d'utilisateurs y accéderont.